Blue Flower

 

Alors que le groupe La Poste affiche un bénéfice record de 2,1 milliards d’euros, les résultats des Négociations Annuelles Obligatoires pour les salarié·e·s sont insupportablement loin de combler l’inflation: 2 % d’augmentation pour les classes I et II, 1,3 % pour les autres. Quant à la “mesure exceptionnelle” de mai 2022, heureusement pour nos dirigeants que le ridicule ne tue pas : + 0,65 % ! Quant aux fonctionnaires, le point d’indice est le seul iceberg qui ne dégèle pas.

Les prix flambent


Et pourtant, il y a le feu ! L’inflation s’accélère de mois en mois. Selon le magazine Que choisir , la hausse des prix entre mai 2021 et mai 2022 attteint 6,1 %. La flambée des prix concerne en premier lieu l’énergie (+ 8 % pour l’électricité, + 45 % pour le gaz, + 80 % pour le fioul !) et les carburants (+ 28 % pour l’essence, + 39 % pour le gazole !). Mais l’inflation est également très importante pour des biens de consommation courante tels que l’alimentaire et les produits d’hygiène (respectivement + 4,8 % et + 8 %). Résultat, il faut de plus en plus se restreindre sur des dépenses essentielles. Cela veut dire ceinture sur les budgets repas, habillement, ou hygiène. A titre d’exemple, les achats de brosses à dents ont diminé de 29 % en un an !

La Poste...en vrac !!!

Une publication des représentant-es de SUDPTT29

 

Le ras-le-bol est général !

Les facteur.trices n'en peuvent plus! Réorganisations destructrices et désorganisations à tous les étages.

La direction locale applique les directives nationales telle un bon petit soldat !

Organise le bordel tout en se désespérant de manquer de personnel. Cette posture n'est qu'une façade. Elle est tout autant responsable et détruit consciencieusement notre outil de travail. 

 

 

 

On connaît la propension du gouvernement à dépenser un pognon de dingue, en faisant appel à des cabinets de conseil  pour mettre en place ses politiques antisociales. De l’argent public refilé à des boîtes qui l’aident...à détruire les services publics. Après le désastre des dernières élections régionales et départementales, près de 300 000 € ont été claqués, tout ça pour qu’un cabinet « conseille » à l’Etat de faire appel à La Poste pour la distribution des plis électoraux. De l’argent qui aurait été mieux dépensé s’il avait fini dans la poche des postier·e·s. !

La fédération SUD PTT a déposé une série de préavis de grève couvrant les échéances électorales à venir.

ruissellementIl s’agit en effet de se mobiliser sur le sujet de l’indemnisation pour la distribution des plis électoraux. Les factrices et facteurs sont un rouage essentiel du bon fonctionnement de l’exercice démocratique que sont les élections à l’échelle nationale.

On se souvient des déboires du prestataire privé à qui le ministère de l’intérieur avait confié la mission de distribution des plis électoraux lors des régionales de 2020. Le service public n’est pas l’affaire de n’importe qui et à ce titre les personnels de La Poste n’ont jamais démérité quand il s’est agi de la distribution de la propagande électorale.

Cette année ce sont 48 millions d’enveloppes qui seront traitées par les quelques 73 000 préposé-es à la distribution, dans des conditions de pénibilité bien spécifiques avec en moyenne plus de 84 kg supplémentaires par agent à distribuer dans tous les foyers. Ajoutons que cette charge de travail n’est pas quantifiée par La Poste alors qu’elle nécessite énormément de temps supplémentaire.

Ces conditions exceptionnelles donnaient lieu lors de précédents scrutins à une indemnité forfaitaire, comme c’est le cas pour les employé-es de mairie qui tiennent un bureau de vote. Les salaires moyens des distributeurs-trices de courrier sont les plus bas de la poste, sou- vent juste au dessus du SMIC, des conditions de rémunération bien sur exacerbées avec la crise économique que nous traversons.

En effet avec une inflation qui approche les 5% les augmentations salariales octroyées par la direction de La Poste restent à 2,5%, soit la hausse générale du SMIC annoncée pour le 1er mai. Une cupidité difficille à avaler de la part d’un groupe public qui vient de faire 2 milliards de bénéfice net sur 2021.

Nous revendiquons donc le « ruissellement » de l’enveloppe de 83,3 millions d’€ HT du marché des plis électoraux que La Poste a remporté auprès du ministère de l’intérieur. Une juste rétribution pour les personnels qui vont vraiment accomplir la mission de service public dans les délais et en tout point du territoire.

Lien sur l’appel d’offre du ministère de l’intérieur pour les plis électoraux :
https://www.boamp.fr/avis/detail/22-33996/8


vote

Après l’intéressement amputé des deux tiers, les NAO qui ne tiennent pas compte de la crise économique, voici la grande arnaque des plis électoraux :

La Poste va toucher 83,3 millions d’€ HT pour la distribution de la propagande électorale

48 millions de personnes sont concernées

Une surcharge detravail des factrices et facteurs qui doit être compensée !